Essai Opel Corsa 1.0 Ecotec 115 – La vraie bonne surprise
A première vue la cinquième génération de Corsa ressemble plutôt à une évolution de la précédente, à une sorte de « gros restylage ». A première vue seulement. Et les nouveautés apportées sont d’autant plus importantes que la marque s’est débrouillée seule suite à l’accord avorté avec PSA. Alors au lieu de tout miser sur les apparences, Opel s’est concentré sur l’essentiel : les qualités dynamiques et l’agrément moteur.
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Quand un modèle s’est écoulé à plus de 12 millions d’unités depuis son lancement en 1982 et qu’il peut représenter jusqu’à un tiers des ventes de la marque sur certains marchés – c’est le cas en France avec encore plus de 18 000 unités l’an dernier – la marge d’erreur est minime quant il s’agit de le renouveler.
Et pour Opel, qui rappelons-le est une marque qui se relève petit à petit, l’histoire démarrait mal car l’entente avec PSA portant notamment sur la fourniture d’une plate-forme et de motorisations n’a pas abouti. Obligé de travailler en solo, le Blitz rend finalement une copie surprenante.
La Corsa joue la sécurité
Autant être franc, c’est un petit peu la déception de cette voiture, la nouvelle Corsa (nom de code E) est trop proche physiquement de l’ancienne datant de 2006 (nom de code D). A peine 2 cm plus longue, elle en reprend la silhouette et ne s’en distingue que dans les détails tels que le regard inspiré par la pétillante Adam. On notera par ailleurs les fameux flancs sculptés qui sont la marque de fabrique des dernières Opel, ainsi qu’un éclairage arrière façon Astra, mais dans l’ensemble cette Corsa V manque d’audace.
Basée sur la plate-forme de sa devancière, ce qui se limite en réalité au plancher et à un même empattement, la citadine allemande offre une bonne habitabilité, notamment aux places arrière où l’espace est assez accueillant pour deux adultes, genoux et têtes compris ! En cela, elle fait partie des références de la catégorie. Pour le coffre en revanche, avec ses 280 L la Corsa marque le pas face aux 330 L de l’imbattable Skoda Fabia, mais se rattrape avec un double fond qui permet d’obtenir un plancher plat une fois les sièges arrière rabattus.
L’accueil, lui ne révolutionne pas le genre et apparaît assez terne au premier abord. Pourtant les modifications sont profondes, là encore inspirées par l’Adam, et les matériaux sont de belle facture. Tout est bien fait et bien à sa place pour une qualité perçue rassurante.
Dommage que le fonctionnement du système multimédia IntelliLink, qui permet notamment d’utiliser sur l’écran central l’application de navigation BringGo téléchargée sur son smartphone, ne soit pas aussi carrée.
Opel donne ses lettres de noblesse au moteur 3 cylindres
On ne le dit peut-être pas assez souvent mais une plate-forme ne fait pas tout. Les trains roulants ont davantage d’incidence sur le comportement d’un véhicule. 100 % nouveaux sur cette Corsa V, ils permettent à cette dernière de franchir un cap au niveau des prestations routières. Sa nouvelle direction, plus légère, offre un meilleur ressenti qu’auparavant. Et son mode City qui permet de réduire les efforts en ville se montre plutôt convaincant.
Autre axe de travail majeur des ingénieurs Opel et point faible de l’ancienne Corsa, l’amortissement. Transformée, la nouvelle mouture est enfin confortable tout en gagnant en dynamisme. Agile mais pas brouillonne, elle maitrise ses mouvements de caisse pour devenir une routière accomplie.
De belles prestations routières donc, qui combinée à un moteur essence 115 ch enthousiasmant confèrent à cette nouvelle Corsa un réel agrément. Découvert sur l’Adam Rocks, le nouveau 1.0 L turbo et injection directe Ecotec maison nous réconcilie avec l’architecture 3 cylindres. Sans doute le meilleur du genre avec le 1.0 EcoBoost de Ford.
Ce bloc tout alu doté d’un arbre d’équilibrage est certainement le moins vibrant et le moins sonore des moteurs de son espèce. Une discrétion qui tranche avec un tempérament affirmé et une disponibilité remarquable. En effet, les 170 Nm de couple sont disponibles de 1 800 à 4500 trs/min comme le ferait un diesel avec à la clé de belles relances. Saluons aussi le choix d’une boîte qui dans son étagement a trouvé le bon équilibre entre agrément de conduite et émissions.
Terminons par un mot sur les consommations, données officiellement pour 5,0 L/100 km en cycle mixte, elles atteignent 7,5 L/100 km avec une conduite musclée.
Je viens de lire l’article et je suis d’accord avec vous sur tout sauf un point. Le coté triste de l’intérieur. L’intérieur est bi-color gris très clair et noir, agrémenté d’un plaquage gris métalisé valorisant et d’inserts chromés, tout cela dans un dessin agréable et reposant. Je ne vois pas le coté terne de la chose.
Alors certes la mienne (que je viens de recevoir) a le toit ouvrant pour apporter encore plus de lumière, mais je ne vois pas encore l’intérieur serait plus triste que dans une clio 4, une fabia ou une polo. Ce serait même l’inverse.
Concernant le style extérieur c’est vrai que par la force des choses elle est conservatrice mais comme vous l’avez noté opel n’avait guère le choix. En revanche elle n’en reste pas moins très dynamique et dans le coup niveau design surtout si comme la mienne on la prend rouge, avec le toit noir (ouvrant), jantes de 17″ et le kit OPC line.
Pour ma part j’en suis extrêment satisfait et plus particulièrement venant de la corsa D en cdti 90. tout est mieux: confort, bruit, direction, boite de vitesse, moteur (ça c’était pas dur).
Merci pour votre article
dernier point pour les lecteurs après 170km, je suis à 5.9l en ayant fait 70% de route et 30% de galère dans paris.
Bonjour,
tout d’abord merci pour vos commentaires car nous aimons toujours échanger avec nos lecteurs. Merci aussi de faire partager aux autres votre expérience.
Si nous n’avons qu’un point de désaccord, portant en plus sur la présentation intérieure qui relève davantage des goûts personnels, je trouve cela positif. Et pour rebondir sur votre comparaison avec la Polo et la Clio: l’habitacle de la Polo est en effet assez triste mais sa finition est valorisante / pour la Clio la présentation est plus séduisante mais la qualité des matériaux est en deçà de la Corsa notamment.
Opel c’est General Motors, qui a déjà coulé Saab, failli couler Fiat, failli couler PSA… Vu leurs pratiques, même si Opel faisait la meilleure caisse au monde, ça serait sans moi !
Je viens de lire votre article et je vais faire un tour dans un garage OPEL au plus vite, mon premier véhicule il y a 22 ans était une OPEL CORSA 1000 Liberty 45ch…Quel bon en avant!
On peut louer les efforts d’Opel dans différents domaine : confort, agilité, qualité perçue, moteur, trains roulants. Mais pourquoi avoir choisi de faire ressembler cette nouvelle Corsa à l’ancienne ? C’est incompréhensible ! Déjà le style ne plaisait pas trop avant, mais là c’est encore pire avec ce porte-à-faux à l’avant qui lui donne un air d’ornithorinque. Dommage, c’est sa laideur et son style qui la perdront. Car même meilleure voirure que l’ancienne, elle ne se vendra pas car les gens veulent se distinguer et plus paraître que être…
Opel a toujours été au dessus de PSA CITROËN et surtout RENAULT.
Qualité de fabrication. Quant à l’intérieur triste, je pense que c’est une plaisanterie, au vue des nouveaux modèles 308 avec leurs tableaux de bord complètements dénudés et autres modèles.
les futurs acheteurs regarderons le prix du vehicule et la qualité des finitions.